Tout est mis en place pour tenter de nous faire accepter l’inacceptable.
Tout est sciemment organisé pour discréditer l’Hôpital Public et introduire à la place de nos missions de service public, le secteur privé et le secteur associatif.
La CGT, elle, ne l’acceptera jamais et se battra contre cette dérive !
Le soin n’est pas une marchandise ! La psy, c’est de l’humain.
Cette désorganisation, cette perte de sens au travail génère démotivation, départs de professionnels et engendre une montée des RPS jamais vue encore.
Une grande journée de mobilisation contre la casse du service public est d’ores et déjà fixée le 22 mars prochain.
La CGT du CPN a préféré prendre les devants car la situation au sein de notre établissement est très préoccupante.
Les choix faits par notre Direction impacte encore plus les difficultés quotidiennes des agents :
• un logiciel dossier patients qui ne fonctionne pas et cause des difficultés tant en termes de fiabilité, de confidentialité que juridiquement,
• un logiciel de gestion du temps de travail opaque qui va supprimer toute souplesse, diminuer parfois le nombre de RTT et pour lequel la Direction a fait le choix d’avancer seule,
• la hausse de la CSG, le gel du point d’indice et maintenant l’application du jour de carence qui vont encore faire baisser notre pouvoir d’achat,
• les surnuméraires dans les unités d’hospitalisation du PGN (744 jours cumulés en 2017) par exemple à l’heure où la Direction et le chef de pôle maintiennent leur volonté de fermer l’Unité E,
• la hausse du nombre des accidents de travail, des déclarations ENNOV,
• les appels de détresse lancés aux organisations syndicales
• les mutualisations en cours avec le CHU dans le cadre du GHT,…
La Direction du CPN est au courant mais que fait-elle pour nous ?
Plus l’Hôpital est contraint financièrement, incité à s’engager dans telle ou telle nouvelle « pratique de soins », plus la Direction et certains chefs de pôle s’exécutent promptement quitte à renier leurs convictions et à sacrifier soignants et patients.
Certains médecins (un seul au CPN, le Pr KAHN), certains cadres se sont engagés en signant « la tribune des 1000 », publiée dans le journal Le Monde.
C’est un début mais il faut amplifier cette prise de conscience.
C’est pourquoi la CGT du CPN vous a invités aujourd’hui à vous faire entendre pour revendiquer à nos côtés une autre politique au sein de notre établissement.
Il est fondamental de pouvoir attirer dès maintenant l’attention de tous (usagers, élus, médecins) sur nos problématiques qui deviennent aussi par ricochet les leurs !
On se doit tous ensemble d’agir pour une autre psychiatrie, un autre service public, que ce soit pour nous ou pour les patients !
La CGT du CPN appelle à la grève ce jour.
Les raisons de la grogne des agents
- la mise en place d’un logiciel dossier patient (CARIATIDES) qui ne fonctionne pas et génère un risque juridique majeur pour les professionnels,
- la mise en place sauvage d’un logiciel de gestion du temps de travail (CHRONOS) qui, faute de paramétrage, rabote vos droits au repos, est opaque sur vos obligations horaires de service, détruit parfois les organisations de travail antérieurement négociées et impactera vos salaires (heures sup, …),
- la hausse de la CSG qui réduit nos salaires, pour l’instant non-compensée,
- l’application sans négociation du jour de carence qui va encore pénaliser les collègues malades, y compris ceux qui le sont du fait du travail,
- les conditions de travail dégradées (surnuméraires, réouvertures de lits dans certaines unités, prises en charge lourdes sans moyens supplémentaires, …)
- le manque de considération et de reconnaissance des personnels, …
Nos revendications :
Concernant CARIATIDES :
- un engagement ferme de la part de la Direction à l’égard de l’éditeur du logiciel pour lui demander de régler tous les problèmes avant le 31 mars
- un recensement des coûts engendrés pour le CPN en termes de formations supplémentaires, de temps agents DIM et Service Informatique, … pour appliquer une juste et méritée pénalité financière à l’éditeur du logiciel,
- une négociation ferme auprès de l’ARS pour toucher la subvention de 350 000 € promise au titre du passage à l’Hôpital Numérique,
- en dernier recours, la remise en place de CIMAISE le temps que l’éditeur du logiciel soit enfin en mesure de mettre en place une version de CARIATIDES qui fonctionne.
Concernant CHRONOS :
- la communication à tous les agents de leur obligation de service 2018 actualisée avant le 31 mars 2017,
- l’arrêt du test généralisé de CHRONOS,
- la mise en place du test prévu à l’origine dans certains services identifiés tel que cela devait être fait (cf mail de Monsieur le DRH du 12/11/17),
- pour les autres, la remise en place du suivi planning Excel utilisé antérieurement,
- une phase de cadrage et de paramétrage avec les organisations syndicales incluant a minima la relecture commune du protocole d’accord local, la mise à jour jurisprudentielle et la prise en compte des spécificités accordées précédemment par service (12h, …),
- une présentation pour validation au sein des instances avant tout déploiement généralisé, comme l’exige le Code du Travail
Concernant la hausse de la CSG :
- une information claire sur la date à laquelle la compensation sera effective sur nos bulletins de paie avec rattrapage salarial au 1er janvier 2018
Concernant le jour de carence :
- l’ouverture d’une négociation avec les organisations syndicales comme cela avait été le cas précédemment avec l’ancien DRH,
- le non-cumul de la décote d’1/30ème du jour de carence avec celle du 1/140éme appliqué à la prime de service,
- une campagne d’information institutionnelle pour lutter contre la sous-déclaration d’accident de travail (pour lequel le jour de carence ne s’applique pas) et inciter les agents à déclarer davantage.
Concernant les conditions de travail :
- la mise à l’arrêt du projet de fermeture de 15 lits SL dans le cadre de la réorganisation du PGN (annoncée avant l’été),
- un moratoire sur la fermeture de lits et de services au CPN,
- un réajustement systématique à la hausse des effectifs dans les unités d’hospitalisation confrontées régulièrement aux surnuméraires,
- une étude de la charge de travail auprès des services faisant remonter la lourdeur de leurs prises en charge (NBH, G06, Archambault, …),
- une négociation sur les effectifs minimum de fonctionnement des unités,
- un redimensionnement du pool de suppléance BPEAS dont l’application Whoog a quelque peu affaibli et dénaturé les missions,
- un renforcement des équipes ambulatoires avec une réelle réflexion sur les besoins de la population en termes de proximité (fermeture du CMP Médreville ?)
Concernant le manque de considération et de reconnaissance :
- la condamnation ferme de tout management autoritaire et une clarification nécessaire sur les pouvoirs accordés à certains chefs de pôle,
- l’engagement dans une démarche sincère de Qualité de Vie au Travail et de prévention des RPS.