OUI, LA LUTTE ET L’ACTION SYNDICALE PAYENT !
• Le gouvernement vient d’officialiser le recul de Macron sur sa volonté de supprimer la valeur unique du point d’indice Fonction publique ;
• Face aux mouvements de grève, plusieurs ministres ont annoncé des mesures catégorielles concernant des secteurs qui se sont mobilisés ;
• La publication du rapport du Comité Action publique 2022, qui doit notamment formuler des préconisations de privatisation et d’abandons de missions, a été retardée à plusieurs reprises et aucune date précise ne figure actuellement au calendrier s’agissant du prochain Comité Interministériel de la Transformation Publique ;
De nombreuses luttes locales débouchent sur la satisfaction des revendications.
Si à ce stade le gouvernement affiche sa fermeté sur les aspects fondamentaux de sa politique, il est bien sur la défensive.
La grève des fonctionnaires allemands démontre que gagner des augmentations générales fortes en matière salariale (7,5 % !) est possible face à un gouvernement au moins aussi déterminé que le nôtre sur sa volonté de mettre en oeuvre des politiques d’austérité.
C’est pourquoi la CGT appelle à faire vivre pleinement l’appel des neuf organisations syndicales de la Fonction publique pour construire une grève massive le 22 mai, encore plus forte que celle du 22 mars !
Dès maintenant, dans les services, les ateliers, les établissements, réunissons-nous en assemblées générales pour construire la mobilisation, et mettre en débat son inscription dans la continuité, y compris par la grève !
Dans ce processus d’actions, préparons d’ores et déjà un nouveau temps fort d’action en juin au moment du « rendez-vous salarial » avec la revendication centrale d’une augmentation de la valeur du point d’indice !
La satisfaction de nos revendications est la condition d’un service public de qualité rendu aux usagers.
Les moyens financiers existent pour satisfaire ces revendications d’intérêt général.
Prenons notamment comme exemple :
- 94 milliards d’euros de profits en 2017 pour les entreprises du CAC 40 ;
- les dividendes versés aux actionnaires qui continuent d’augmenter, la France étant en tête du palmarès européen des dividendes versés ;
- les milliards d’euros de crédits publics déversés en « aide » au patronat et qui, s’ils sont en croissance vertigineuse depuis 20 ans, n’ont eu aucun résultat sur le front du chômage.
➜➜ Une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat ;
➜➜ L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
➜➜ Un nouveau plan de titularisation des contractuel.le.s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension, comme le préconise le gouvernement ;
➜➜ Des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
➜➜ L’abrogation du jour de carence ;
➜➜ La défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers.
Face aux attaques qui se multiplient, de nombreux secteurs connaissent de forts mouvements. La convergence de ces luttes, construite au niveau interprofessionnel, est un outil supplémentaire pour faire reculer le gouvernement. La meilleure contribution que nous puissions apporter de ce point de vue, avec les cheminots et les étudiants en particulier, c’est de faire grandir la mobilisation dans la Fonction publique.
Cela passe dès maintenant par la multiplication des initiatives avec les agents et une grève et des manifestations massives le 22 mai.