Commentaire CGT sur l’organisation interne du Pole grand Nancy

182

L’organisation en pôle, avec ses filières, la réhabilitation sur le mode transversale, et la volonté d’avoir des unités d’entrées par spécificités : U1 pour la schizophrénie, U4 pour les détenus et HE pour le tout venant, ne correspond pas à ce que l’on nous annonce : un mix secteur et organisation en pôle. Il n’y aucune place dans votre projet de quelque chose qui repose sur le secteur.

La CGT avait dénoncé la fermeture des lits sur le CPN. Les débordements sont toujours d’actualité même si l’U2 et l’U3 ne prennent plus les patients du PGN, les unités du PGN sont souvent en sureffectif.  

Les débordements du PGN sur les autres secteurs, tant décriés et mis sur le compte de la sectorisation n’ont pas été réglés avec une organisation en pôle des secteurs G01 G04 G05.

Cela s’aggrave même depuis la fermeture du CAP. La mise en place du BEPAS confirme bien la volonté de la direction d’avoir une psychiatrie comptable des lits et non une prise en charge globale du patient dans son parcours de soins. La dichotomie qui pèse sur le suivi des patients et le manque de cohérence des projets de sorties des patients hospitalisés dans les UF se confirment par la mise en place d’une transversalité de la filière de réhabilitation. Cette organisation en transversalité, trop éloignée de l’organisation des prises en charge des patients des U1, 4 et 5  ne parvient pas à créer les liens indispensables aux équipes qui ont besoin de temps partagé à travers une pratique clinique qui permette aux équipes de l’intra et de l’extra de construire ensemble les projets de sortie du patient.

Pour ce qui est de la clinique intersectorielle,  les craintes du personnel de cette UF de voir la spécificité de cette structure ouverte remise en cause, restent réelles. Ce n’est pas l’engagement de la création d’une unité d’hospitalisation mère-enfant qui va rassurer le personnel.

Le projet NBH qui est une priorité pour la direction, engage l’hôpital dans des dépenses qui ne seront peut être pas pourvues et aggravées par la T2A , qui engendrera le déficit annoncé de l’ Hôpital Public.

L’UHSA ne remplira qu’une partie de sa mission, l’augmentation des HO, des HO judiciaires et pénitentiaires vont engorger les lits du NBH.
Le risque de nous orienter vers une psychiatrie de l’enferment est devant nous, et la possibilité de répondre aux soins d’urgence par des hospitalisations  en cas de crise aigue semble compromise si notre capacité de lits reste en l’état.
Si la déshérence financière annoncée par la suppression de la taxe professionnelle se concrétise, les projets de réhabilitations vont avoir de grande difficultés à se réaliser et nos patient auront les plus grandes difficultés à sortir , la T2A rentrera alors en action avec comme corollaire un manque à gagner.
Notre crainte c’est un hôpital en déficit budgétaire dont les emprunts ne seront remboursés que sur les salaires des professionnels, donc sur leur qualification et sur leur nombre.

Ce n’est pas un scénario catastrophe, mais l’application de la T2A et les conséquences de la loi HPST dont nous voyons les résultats dans les CHU et les maternités.

Voilà les raisons pour lesquelles nous voterons contre.

 

                                                                                                                                        Le 20 octobre 2009