SALARIE OU DIRECTION, QUI EST RESPONSABLE ?

182


Ainsi, dans Le Monde du 17 septembre 2010, on apprend qu’une infirmière du CHU de NANCY doit répondre d’homicide involontaire devant le Tribunal Correctionnel de NANCY, suite au décès d’un patient victime en 2005 d’une erreur de dosage de chlorure de sodium lors d’une opération.
Dans cette affaire pourtant, l’information judiciaire révélait que le circuit du médicament n’avait pas présenté les garanties nécessaires qui auraient pu permettre d’éviter ce drame.
Mais, peu importe, pour la Direction du CHU, le drame ne peut résulter que d’erreurs humaines !
 
Dans un domaine autre que le monde hospitalier, mais plus médiatisé, c’est encore l’affaire KERVIEL.
Dans ce procès, seul l’homme a été condamné.
Par contre, on n’a toujours pas jugé de l’immoralité d’une banque qui, à travers son organisation, met les travailleurs à genoux pour engendrer plus de profits.
 
La CGT dénonce une jurisprudence qui met en avant la responsabilité unique du salarié pour des fautes commises à l’occasion de son exercice professionnel, l’employeur étant dédouané de toute responsabilité.
 
Aujourd’hui, les salariés baignent dans un contexte qui leur impose chaque jour un peu plus de prendre des risques, quitte à mettre de côté toute éthique De plus en plus seuls, livrés à eux-mêmes dans des organisations qui ne laissent plus aucune place au collectif, ils avancent sans garde-fou.
Pendant ce temps, l’employeur met en place des protocoles faisant fi des réalités vécues au quotidien par les salariés et se couvre en cas de possible mise en cause juridique (cf notre article sur les prescriptions de contention sur www.lacgtducpn.com)
 
C’est la démarche dans laquelle s’inscrit la Direction de la Gestion des Risques au CPN.
Tout salarié a dû participer cet automne, à une réunion de sensibilisation à la gestion des risques.
La Direction se dédouane de sa responsabilité quand elle invite les salariés à faire des Coviris !
 
A ceci, la CGT oppose la réalité : les salariés ne s’y retrouvent plus dans ce mode de fonctionnement et personne n’est dupe.
Pour la CGT, une bonne gestion des risques ne peut et ne pourra se faire qu’à travers un CHSCT fort et conscient de ses pouvoirs.
Nous comptons d’ailleurs certains succès au rang desquels la réalisation d’une expertise sur la souffrance au travail, la mise en place d’actions correctives immédiates à la Blanchisserie, la sécurisation des contentions, ….
 
Les représentants du personnel CGT au CHSCT sont à votre disposition : n’hésitez pas à les contacter !