1°) Il faut que les élus du CHSCT se réapproprient cette instance :
– ne pas laisser l’initiative de l’ordre du jour à la direction,
– faire entendre haut et fort les demandes des salariés,
– exercer le droit d’enquête sur les organisations dégradées du travail (voir buanderie et accident mortel 2010)
– exiger de la direction qu’elle respecte le droit de retrait des agents devant une situation que le ou les salariés jugent dangereuse pour leur intégrité mentale et/ou physique.
– renforcer l’intervention sur le lieu du travail des élus CHSCT pour écouter et proposer des solutions aux agents : intervention chambre d’isolement, violence, menace de mort, contentions….travail de nuit, …
– s’investir dans la gestion des risques en tant qu’élus du CHSCT pour mettre en place des actions de prévention en lien avec les salariés et la médecine du travail,
– ne pas s’inscrire dans des groupe de travail mis en place par la direction pour répondre aux impératifs de celle-ci à savoir remplir et renseigner COVIRIS qui n’a d’autre but de chercher la faute sans corriger l’erreur.
2°) Redonner la latitude qui est légitime aux représentants du Conseil de Pôle :
– réunions d’expressions
– consultations des agents
– retour dans le conseil de pôle
– décision après avis et écoute du conseil de pôle, sur intervention des agents du pôle.
– décision des postes à pourvoir par le pôle.
3°) Responsabilisation des élus au CTE :
– se conformer à ce que l’on dit dans les Assemblées devant les salariés et dans les tracts,
– ne pas avoir un double langage (la formation continue et l’évaluation),
– ne pas voter pour un budget et dire aux salariés que l’on est contre,
– rendre des comptes aux électeurs,
– s’informer auprès des salariés et les informer au plus juste de ce que nous faisons.
4°) Travailler en lien étroit avec le service de santé au travail (SST) :
– c’est un droit pour chaque salarié. de se sentir écouté, entendu et respecté dans l’action qu’entreprend le service de santé au travail en ce qui le concerne.
– c’est un droit pour chaque salarié de faire valoir son statut de fonctionnaire quand ‘il rencontre le médecin du travail et qu’il rencontre des difficultés d’ordre physique ou morale dans son travail. .
– le CHSCT doit travailler avec le SST afin de proposer au directeur des actions de prévention et de correction lorsque les situations du travail sont dégradées.
– Le SST n’est pas là seulement pour peser les agents et leur demander comment cela va dans leur service.
– Le SST n’a pas vocation à délivrer des certificats d’aptitude ou d’inaptitude au travail. Elle doit veiller à ce que l‘agent soit respecté dans sa difficulté et sa différence, rechercher avec l’intéressé la meilleure solution pour l’agent.
5°) Donner aux agents de notre établissement des formations en rapport avec le besoin :
– un nombre trop important de formations tombe dans les objectifs institutionnels,
– peu de formations répondent à l’aspiration des agents,
– les membres de la commission de formation n’ont pas de retour sur le niveau de satisfaction des agents envoyés en formation,
– la commission de formation n’a aucune vocation à émettre un avis sur la pertinence de telle ou telle formation et si elle voulait le faire aurait-elle les moyens de consulter la qualité des prestations proposées par les organismes de formations ?
– la CGT demande des formations au plus près des besoins des agents ; des formations où le sujet puisse trouver des outils d’émancipation, des outils critiques qui le détachent de l’aliénation et du formatage des commentaires idéologiques : la santé n’est pas une marchandise et à ce titre, il n’y a pas à rechercher des seuils de rentabilité dans nos fiches d’évaluation et de formation.