· Expertise du Cabinet Isats-CH de Beaujon-Paris (décembre 2008)
« Lors de nos entretiens avec des agents travaillant ou ayant travaillé en 12h, ces salariés ont fait part de temps de repos insuffisants entre deux semaines de travail. Ils expriment des difficultés à compenser la fatigue accumulée au cours de leur « grandesemaine » et se plaignent de fatiguelorsqu’ils recommencent leur semaine de travail.
Ils expliquent que cette fatigue ne s’est fait ressentir qu’après une période d’environ un an ».[…]
« L’augmentation de la ration glucidique, grignotage, casse-croûte froid et riche en lipides entraîne de fréquents troubles digestifs, lourdeur digestive, troubles intestinaux, constipation. Par ailleurs, on observe parfois une prise de poids chez ces salariés ».
· Expertise du Cabinet Technologia au Centre Hospitalier de Cannes (juin 2011)
« Le passage en 12 heures constitue une dégradation des conditions de vie familiale et personnelle, de la protection de la santé et de la sécurité des salariés, sans compter l’augmentation potentielle du risque pour les patients liée à une baisse de la vigilance engendrée par l’élargissement des plages horaires. »
Pour ce cabinet d’expertise qui est un des plus réputés de France (Dossier France Télécom, Renault, etc.,) pour qu’un passage en 12 heures soit envisageable, plusieurs points de blocage doivent être levés.
· Les agents placés sur une durée quotidienne de travail en 12 heures devront obligatoirement être du personnel volontaire pour cette organisation particulière ;
· Un suivi médical renforcé devra être organisé (avec prise en compte du temps médical nécessaire) pour les agents en 12 heures (et notamment en poste de nuit) ;
· Le retour à des horaires classiques devra intervenir aussi bien sur demande de l’agent qui cesse d’être volontaire que sur recommandation médicale ;
· Des postes réservés devront être disponibles et la garantie d’un nombre minimum de propositions de poste doit être donnée pour les éventuels reclassements ;
· Le temps de transmission des consignes aux relèves ne devra pas amener à porter la journée de travail à plus de 12 heures ;
· Des mesures d’amélioration des conditions de travail permettant de contre balancer l’aggravation automatiquement produite par l’allongement de la journée de travail (effectifs supplémentaires, pauses supplémentaires (minimum 2 fois 20 minutes), salle de repli et salle de repos équipées, etc.).
Ces différents points devraient être construits dans le cadre du CHSCT et du CTE. Ils devraient ensuite faire l’objet de négociations et d’un accord avec les organisations syndicales. Cet accord devrait subordonner la possibilité de déroger à la loi, à sa pérennité et à celle des mesures qu’il contiendra.
La CGT du CPN fait actuellement circuler dans les services un 6 pages intitulé « le passage aux 12 heures … faux espoirs, vrais dangers » : n’hésitez pas à nous contacter si vous ne l’avez pas encore reçu.