Sans vouloir faire de démagogie, il est récurrent d’entendre ou de lire qu’aucun lien ne peut être établi entre un suicide et les conditions de travail.
Même s’il est de bon sens de reconnaître qu’un suicide est toujours multi-causal, les représentants du personnel ne doivent pas s’interdire d’investiguer sur la question du mal-vivre et du mal-être au travail.
Même s’il est tentant pour certains de ramener les causes d’un suicide à la sphère familiale, il est vrai aussi qu’il devient de plus en plus difficile de dissocier vie professionnelle et vie privée (pour preuve : les rappels téléphoniques, la suppression ou le décalage de congés planifiés, …)
C’est sous l’angle de la prévention que nous devons agir en lien avec la Direction, le service de santé au travail et le psychologue du travail, sans chercher à se voiler la face ni à culpabiliser qui que ce soit.
Il incombe à chaque acteur au sein de l’établissement d’accepter qu’il existe un risque de fragilisation chez nos collègues exposés à des conditions de travail rendues difficiles dans la prise en charge des patients mais aussi dans un contexte organisationnel qui fait débat.
Dans un hôpital spécialisé en santé mentale comme le CPN, la CGT réaffirme sans complexe qu’il est temps de se saisir de ce problème et réitère sa proposition de constituer une cellule d’alerte et de repérage des situations de souffrance au travail.
L’outil existe ailleurs, exigeons sa mise en place au CPN !