Nous sommes tous partant effectivement pour évoluer dans notre profession, nous le disons depuis bien longtemps sans avoir attendu la création d'un nouveau bâtiment.
Quelles sont donc au final les nouvelles attitudes professionnelles à adopter, que va t'on donc demander finalement aux équipes ?
On nous a bien expliqué qu'il y avait beaucoup d'argent investi pour le bâtiment, de l'argent pour les meubles, de l'argent pour des ordinateurs sur le chariot de médicaments, de l'argent pour une ligne de self pour les patients, … !
Nous ne pouvons que nous réjouir de l'amélioration des conditions hôtelières pour nos patients, mais sur le cœur de notre métier, sur le soin, sur justement ce que l'on nous demande d'améliorer, de faire plus, de faire autrement, là il n'y a pas l'ombre de crédits supplémentaires à l'horizon !!!
La réalité nous la connaissons :
Flexibilité dans le travail, réduction des durées moyennes de séjour pour réaliser de plus amples économies et faire des courbettes devant les grands ordonnateurs de l'Agence Régionale de Santé.
Réduire toujours plus le personnel en lui demandant davantage, c’est la seule variable d’ajustement que la Direction utilise.
Il a même été énoncé que les activités pour les patients devraient être réalisés y compris pendant juillet – août, le tout avec les effectifs notoirement insuffisants que le CPN connaît.
Les propos se veulent rassurants, demandant de laisser une chance à cette nouvelle organisation qui soyez en sûr générera satisfaction au travail et une diminution de la violence …
Nous exprimons notre inquiétude et une certaine forme de dégoût face à cette complaisance affichée et le manque de considération accordés aux personnels lors des réunions.
Nous ne sommes pas dupes et seront attentifs à l'évolution de notre travail.
Nous sommes capables d'exprimer ce que l'on veut vraiment : soigner nos patients, leur apporter ce que le service public hospitalier leur doit en terme de qualité des soins, avec une infrastructure de qualité certes, mais surtout avec les moyens humains qui doivent l'accompagner !
Nous voulons bien nous adapter au changement mais certainement pas collaborer à la gestion de crise qui se cache derrière ce projet soi-disant novateur mais sans aucun moyen budgétaire supplémentaire !
La CGT rejoint les revendications des agents qui aspirent à être au centre des débats, à être acteurs de leurs conditions de travail.
C’est pourquoi la CGT était aux côtés des agents le jeudi 6 février 2014 pour interpeller le Professeur SCHWAN et la Direction des Soins sur :
– des moyens supplémentaires,
– une clarification sur le projet médical,
– un renforcement de l'équipe soignante notamment à l'Unité A (où seulement 2 soignants pour 21 voire 24 patients)