Pour autant, la C.S.O.S n’émet qu’un avis consultatif, la décision finale appartenant au Directeur de l’A.R.S.
Ce dernier applique scrupuleusement la politique gouvernementale d’austérité et de réduction des dépenses publiques (quitte à sacrifier le service public pour le brader au privé) et modifie également le paysage de la psychiatrie publique lorraine tel que nous le connaissions :
- fusion d’établissements en Moselle (Communauté Hospitalière de Territoire) en écrasant au passage certains secteurs,
- directions communes (CPN / St Nicolas de Port / Ravenel),
- réduction drastique de la Dotation Annuelle de Financement (budget) et mise en place de plans d’économies,
- fermetures de lits d’hospitalisation et renvoi de certains patients « inadéquats » vers un secteur médico-social débordé et manquant de moyens, …
Le Directeur de l’ARS prétend que l’offre publique de soins en psychiatrie est insuffisante tant en terme de nombre de lits que de qualité des soins. Il n’hésite pas à utiliser cet argument pour tenter de faire passer le projet d’installation d’une clinique privée.
A cet argumentaire qui vise à donner de l’argent public aux actionnaires, la CGT répond que le l’Hôpital Public en ferait bien meilleur usage pour proposer à la population des soins de qualité sans dépassements d’honoraires !
La CGT ne souhaite pas s’engager dans des batailles de chiffres étayés par des pseudo-rapports ou audits mais propose au contraire de remettre l’humain au cœur des préoccupations.
C’est pourquoi, la CGT a décidé de se réunir en coordination régionale de psychiatrie le 27 mai dernier avec les collègues des hôpitaux de Ravenel, Jury-les-Metz, Lorquin et Sarreguemines pour structurer nos revendications.
Ne laissons pas nos dirigeants faire de notre santé une marchandise vendue aux grands groupes privés qui brassent des milliards d’euros (pour preuve, le groupe Générale de Santé a cédé en 2013 ses activités de psychiatrie au groupe australien RAMSAY à hauteur de 200 millions d’euros !)
Défendons nos emplois, nos conditions de travail et nos capacités de prendre en charge tous les patients quels que soient leurs ressources financières ou leur milieu social au sein d’un grand service public de psychiatrie !
Laxou, le 30 mai 2014