Retour de la CGT du CPN sur le 7 mars 2017 La colère s’amplifie

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Sur NANCY, la CGT appelait à faire grève et à un rassemblement devant l'Agence Régionale de Santé Grand Est à 14 heures.
Nous étions 250 issus de différents hôpitaux et réunis sous les bannières CGT – FO et CFDT.
Une délégation CGT – FO et CFDT avait demandé à être reçue par le nouveau directeur de l’ARS Grand Est, M.LANNELONGUE. Encore une fois, le Directeur de l’ARS s’est dérobé nous renvoyant vers une adjointe (à 3 mois de la retraite !)
La CGT a donc refusé l’entrevue. En 2 ans, cela fera la sixième fois que les directeurs de l’ARS (D’HARCOURT et maintenant LANNELONGUE) refusent toute confrontation et nous ignorent superbement !
Signe une nouvelle fois du mépris de nos tutelles, malgré la mobilisation de 30 000 personnes à PARIS, la délégation intersyndicale n’aura encore une fois pas pu rencontrer Marisol TOURAINE (notre Ministre pour qui « tout va bien dans les hôpitaux »)
Nos collègues auront même eu comme réponse de la part de leur interlocuteur parisien que le gouvernement avait sauvé les hôpitaux qui étaient dans une situation déplorable en 2012 !
Vous l’avez senti vous sur le terrain ?
Aucune réponse concrète n’aura été apportée par un gouvernement sur le départ !
 
Pour autant, cette journée du 7 mars aura eu l’effet escompté : attirer l’attention de nos candidats à la présidentielle sur le sort de nos hôpitaux et sur la dégradation des conditions de travail et des prises en charge.
Il nous faut poursuivre les actions de médiatisation, interpeller les politiques, utiliser les réseaux sociaux, …, en bref, utiliser tous les outils à notre disposition pour nous faire entendre et obtenir l’abrogation des politiques en cours :

  • Abrogation des lois Santé et HPST,
  • Annulation de tous les projets GHT en cours et des restructurations / mutualisations de services / fermetures de lits,
  • Augmenter les salaires,
  • Revenir à un régime de retraite reconnaissant le droit à un départ à 55 ans au titre de la pénibilité pour les soignants (et à 60 ans pour les autres) à taux plein, …  
Arrêtons le massacre !
L’hôpital public est en train d’imploser et de se transformer en énorme machine à ressentiment !
Quel gâchis de compétences et quel gâchis humain ! (un nouveau suicide de personnel sur son lieu de travail s’est encore produit le 7 mars au matin à l’Hôpital Cochin à PARIS)
Va-t-on continuer encore longtemps comme ça ? 

Et pendant ce temps, malgré la mobilisation massive des personnels, les nombreuses alertes des organisations syndicales, les GHT continuent à se mettre en place dans l’opacité la plus totale.
Plusieurs réunions ont déjà eu lieu au CHRU de NANCY et ce qui filtre a de quoi inquiéter :
  • projet de mutualisation des services achats en septembre 2017
  • projet d’harmonisation des règles de comptabilisation du temps de travail à l’échelle de tous les établissements du GHT 7 (attention, le CHU s’est vu supprimé 2 jours RTT ces dernières années ! Que cela ne devienne pas la norme opposable à tous !)
  • projet d’équipes soignantes communes (urgences, médico-sociales, …)
Tous les indicateurs sont au rouge mais le gouvernement et les ARS continuent de tenir le cap !
Les chefs d’établissement, bien disciplinés, appliquent les directives sans sourciller.
Ne nous laissons pas faire !
Poursuivons la lutte et portons nos exigences d’une autre politique !
C’est le moment d’influer sur les programmes des candidats aux élections présidentielles.
Il faut voir la mobilisation du 7 mars comme étant un tremplin.
C’est le moment également de peser sur notre direction pour suspendre les restructurations et fermetures de lits.
Si le gouvernement reste sourd aux revendications des dizaines de milliers de manifestants et de grévistes, la CGT prendra les dispositions pour amplifier la mobilisation dans l’unité la plus large.