Le CPN Pourquoi il ne fait pas bon tout dire

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· pour avoir osé contester le projet de réorganisation du Pôle du Grand NANCY lors du CHSCT extraordinaire du 15 mai 2017, le médecin responsable de l’Unité E a brusquement été prié d’aller exercer ailleurs sur décision conjointe du chef de pôle et du Directeur (après avis du bureau de la Commission Médicale d’Etablissement),
· Pour avoir simplement refuser l’ordre de laisser un agent seul avec 15 patients pendant que le second était prié de récupérer à la cafétéria un patient qui faisait un malaise, les 2 agents en poste sur l’Unité 6 SL (en effectif de grève !) ont eu droit à un courrier du chef de pôle et à un recadrage dans le bureau du Directeur des Soins, …
 
Déjà en 2012 à l’époque du service que l’on appelait encore Unité 1, plusieurs agents avaient été sanctionnés pour simplement avoir eu la prétention de demander une table ronde avec la préfecture et l’ARS à propos de la violence et des hospitalisations d’office ! Tous avaient dû  passer devant un comité d’analyses mené par la Direction pour apprendre qu’ils devraient repostuler sur leur propre poste, l’unité étant dissoute pour être reconfigurée !
Plus proche de nous, en 2016, l’exemple fait de l’équipe de l’USP du Centre Pénitentiaire de Maxéville, passée à la question par un comité d’analyse pour s’entendre dire en guise de conclusions que l’équipe serait dissoute et le service reconfiguré ! Une belle façon d’aborder les vraies problématiques organisationnelles, qui ne sont aujourd’hui toujours pas résolues.
Les exemples ne manquent malheureusement pas !
Nous ne nous étendrons pas davantage sur les colères et « descentes » d’un chef de pôle dans les services dont il a la charge, nous en avons déjà suffisamment parlé et toutes les organisations syndicales les ont largement dénoncés.
 
Cette censure, cette volonté de faire en sorte qu’il n’y ait qu’un seul discours dominant, une seule manière de penser, nous ramène à des heures sombres de notre Histoire.
La CGT se posera toujours en rempart, continuera à dénoncer ces méthodes et accompagnera les agents victimes dans toutes leurs démarches.
L’importance est que les « lanceurs d’alerte » continuent à exercer leur droit légitime à questionner, à révéler ce qui ne devrait pas se passer dans un établissement de santé mentale que ce soit en termes de management ou de prises en charge du patient.
Aujourd’hui, de trop nombreux agents nous avouent qu’ils n’osent même plus prendre la parole en réunion, qu’ils ont la trouille de rédiger un ENNOV pour faire état d’un événement indésirable !
C’est inadmissible !
Pour autant, la Direction serait fort inspirée de relire et de faire appliquer la Charte du Droit à l’Erreur qu’avait présentée Mme CREUSAT-COMMENVILLE alors Directrice de la Qualité. Cette charte encourageait les agents à déclarer et les prémunissait de tout risque de sanction même en cas de mauvaise appréciation de la situation dénoncée.
« La peur a changé de camp » comme le disait naguère Henri Krasucki, secrétaire de la CGT.
Les salariés ont peur mais il est possible d’inverser la tendance.
Les représentants du personnel et tout particulièrement ceux siégeant au CHSCT sont là pour vous aider. Ils bénéficient d’une protection et d’une liberté de parole du fait de leur mandat. Ils peuvent se faire vos porte-paroles. Contactez-les !
 
En guise de conclusion, il y a donc du travail pour restaurer la confiance des personnels si tant est que ce soit la volonté réelle de la Direction !?
La CGT, à travers cet article, souhaite interpeller notre Direction et nos chefs de pôle en pointant les conséquences délétères de ces pratiques sur la santé des agents (RPS, absentéisme, démotivation, …) Que veut-on demain pour notre hôpital ? Pour la CGT, certainement pas ce que l’on vit en ce moment !