Le personnel constate que depuis la fermeture de l’Unité E, le service est régulièrement en surnuméraire, de plus les personnels se plaignent d’avoir à prendre en charge des patients inadaptés à leur service, ce qui angoisse également les autres patients.
Ils déplorent aussi le fait de recevoir des patients en fin d’après midi ou en début de matinée, ce qui est inapproprié dans l’organisation du service mais qui s’explique par le fait que le médecin responsable et la cadre du service, ne sont plus présents pour réguler.
Les patients sont alors imposés …
La durée moyenne de séjour était de 28 jours avant réorganisation, alors que maintenant elle est de 10 jours en moyenne !!!
Les personnels n’ont même plus le temps de connaitre les patients qu’ils sont déjà sortants…
Ceci engendre de nombreux changements de chambres qui provoquent également de l’angoisse chez les patients.
Sans parler de l’augmentation de la charge de travail qui en découle, le tout sans renfort de personnel !!!
La journée du vendredi 18 janvier dernier en est le parfait exemple :
Le service est complet avec un patient nécessitant des soins somatiques importants (environ 2h le matin), patient présent depuis mi décembre.
A cela s’ajoute une patiente qui « remonte » les autres patients du service (patiente qui est partie à l’Unité A depuis).
Le personnel se sentant dépassé, la cadre du service demandera des renforts, impossible pour le BPEAS, lancement de Whoog refusé par la Direction des soins sous prétexte qu’il y a 6 permissions de prévues ce week-end là. Encore une fois, on raisonne uniquement en termes de ratio ETP/lit et absolument pas au regard de la lourdeur des prises en charges !
Le lendemain, le samedi 19 janvier, le personnel sollicite de nouveau le BPEAS pour du renfort car il est à bout. Le cadre au bout du fil répond qu’il va voir avec l’Unité C car « ils sont en nombre » !!!!!
La déclaration ENNOV EI-2019-0064 décrit un service en surnuméraire à plus 2 lits, des patients présentant des angoisses massives et décrivant une maltraitance institutionnelle due au manque de lits. Certains patients reviennent précipitamment de leur permission et d’autres demandent leur sortie contre avis médical.
Nous vous laissons imaginer la solitude et la souffrance des soignants de cette unité !
Depuis la semaine du 23/01/2019, l’effectif de fonctionnement a été revu :
4 le matin, 4 l’après midi et 2 de nuit, sauf le week-end 3, 3, 2. Cela tiendra jusqu’à fin février si il n’y a pas d’arrêt.
Il est à noté 3 absences pour arrêts maladie de longue durée (2 AS et 1 IDE) compensées par un remplacement d’AS et un renfort d’AS pour le moment (fin février) ainsi qu’une demande de remplacement non honorée.
Pour toutes ces raisons, les représentants des personnels CGT au CHSCT vous demandent en application de l’article L4614-10 du code du travail de réunir un CHSCT extraordinaire pour évoquer entres autres :
– L’organisation du travail (Effectif, moyen, besoin de formation…)
– La mise en sécurité des personnels et des patients
– Une étude RPS (qualité de vie au travail, sens du travail)
Dans l’attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations respectueuses.
Le secrétaire du CHSCT et les représentants CGT au CHSCT
Cédric Roux Jacques Brimont Sylvain Beluche
Emmanuel Flachat Vanessa Juppont
Copie : ARS – Inspection du Travail – FO – CFDT
