Nous sommes en CTE, dans une phase de dialogue social souhaitée tant par vous Monsieur le Directeur que par les Membres de cette instance.
Pour notre part, représentants CGT nous portons la nécessité de desserrer l’étau financier qui étrangle notre Etablissement de soins par l’augmentation du budget de 5%.
Au CPN, la taxe sur les salaires (compte 6311) représente plus de 5 millions d’euros chaque année correspondant au financement de 100 postes.
L’abrogation immédiate de cette taxe sur les salaires devrait permettre d’atteindre immédiatement cet objectif pour financer l’arrêt des fermetures de lits, l’embauche des personnels indispensables à la prise en charge de la population et les revalorisations salariales qui redonnent de l’attractivité aux métiers de la santé.
La CGT est présente dans les lieux de dialogue social (plans Buzyn et autres) et porte les revendications des agents hospitaliers et de tous les professionnels de la Santé.
Nous souhaitons porter le contenu de ce dialogue dans les instances de notre Etablissement en partant des chiffres de la réalité budgétaire, tant utilisée pour rompre toutes négociations.
Par ce fait, ce contenu sera porté aux instances et aux tutelles : Conseil de surveillance du CPN, Conseil de surveillance du GHT 7, ARS Grand Est.
Après des années en sous-effectifs, avec des cadences infernales, les professionnels de santé réclament des moyens pour exercer leurs métiers, à hautes exigences humaines, dans des conditions normales.
Normales, cela veut dire avec du personnel en nombre suffisant, avec des lits d’aval prêts pour accueillir les patients, avec une reconnaissance humaine et financière de leurs métiers. Et c’est cela qu’ils revendiquent, juste des moyens pour bien faire leur travail !
Jusque-là enfermée dans le déni, essayant de discréditer les professionnels grévistes comme « irresponsables », de culpabiliser les patients comme « tricheurs », lâchant quelques miettes en espérant que la pause estivale allait éteindre l’incendie, Mme Buzyn a commencé à dévoiler son « plan de sauvetage »
Que faut-il en penser suite à la reprise en main par le 1er Ministre le 20 novembre dernier ?
Pas de réponses concrètes pour l’instant.
Pas d’embauches comme le réclament les syndicats
Pas d’ouvertures ou de réouvertures de lits.
Pas de revalorisation des salaires si ce n’est une modeste prime de 100 € pour certains.
Pour un service public hospitalier et un système de santé du XXIe siècle, il faut des moyens à la hauteur des besoins d’aujourd’hui, à l’inverse de la politique menée depuis de nombreuses années et amplifiée par le gouvernement actuel.
Aujourd’hui on adapte les besoins aux moyens, dans un étau qui comprime les dépenses de santé. Ce financement, l’ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance maladie) voté chaque année lors du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) est largement en deçà des besoins de financement de la santé.
Pour rappel, son augmentation pour les établissements publics de santé a été de 2,5 % en 2019 alors qu’il faudrait une hausse de 4,5 à 5 % pour répondre à l’urgence de la situation (chiffres donnés par la Cour des Comptes)
Dans ce contexte, la CGT a pris ses responsabilités lors de la nouvelle journée de mobilisation nationale du 17 décembre 2019.
Elle a rencontré le Directeur de l’ARS, Monsieur LANNELONGUE.
Ce dernier a évoqué des réunions tant avec la FHF qu’avec les directeurs d’hôpitaux afin de discuter concrètement des besoins nécessaires sur notre territoire.
Il a été fait état d’un calendrier s’étalant entre janvier et mars 2020.
La CGT demande donc ce jour à Monsieur le Directeur et à son équipe un engagement fort de s’inscrire dans toutes les négociations avec l’ARS afin d’obtenir les budgets nécessaires.
La présentation de cet EPRD est certes un exercice hasardeux au vu de l’absence de lisibilité pour la Direction des Affaires Financières du CPN mais il serait incompréhensible, pour les agents comme pour notre organisation syndicale, que la Direction ne prenne pas sa part dans la lutte menée depuis des mois maintenant pour obtenir des moyens supplémentaires.
Votre projet d’EPRD 2020 est trop peu ambitieux au regard des nécessités de prise en charge de la population et des besoins exprimés dans les services.
La CGT pense qu’il n’est pas judicieux et même « suicidaire » d’afficher comme vous le faîtes pour 2020 en pages 6 et 7 une baisse d’activité d’hospitalisation complète et d’hospitalisation de jour et d’ajouter que les besoins en ambulatoire resteront stables
Vous devez agir pour une DAF 2020 sans péréquation mais surtout majorée considérablement !
En vous remerciant
Les représentants des personnels CGT au CTE