Bref, l’IPA assumera des missions jusqu’alors assignées aux médecins, aux cadres de santé et aux psychologues.
Les appellations d’ « expertise » et de « leadership clinique » laissent à penser que l’IPA deviendrait le véritable pivot de la pratique clinique de tous les professionnels soignants.
La mise en place de l’IPA permettrait à la fois, selon le gouvernement, de pallier aux déserts médicaux, au défaut de formation initiale en psychiatrie des IDE, de restreindre les missions des cadres de santé à la pure gestion administrative et de remplacer les psychologues par des professionnels bien inscrits dans la hiérarchie médicale et le modèle somatique, comportemental et adaptatif, le tout pour un coût très économique budgétairement.
L’équipe pluridisciplinaire éclatera encore plus !
Les infirmiers se réuniront entre eux seuls, supervisés par l’IPA. La responsabilité médicale, et non plus paramédicale, des IPA sera très lourde. Et cela, pour un niveau de rémunération jugé notoirement insuffisant puisque les décrets parus le 12 mars 2020 fixent un début de grille à l’indice 518 brut et une fin de carrière à l’indice brut 806 en classe normale et 886 en classe sup !)
La CGT demande à la place de ce leurre de grade IPA :
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que les infirmiers travaillant en psychiatrie et santé mentale bénéficient enfin d’une formation initiale satisfaisante (1 300 heures avant 1992, une centaine aujourd’hui avec le diplôme commun IDE) et rémunérée à sa juste valeur !
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des psychiatres en nombre suffisant,
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des cadres qui ne doivent pas être de simples gestionnaires au service de l’administration.
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des psychologues qui doivent pouvoir exercer leur fonction spécifique de réflexion clinique au sein des services.