Pour rappel, l’ensemble des personnels titulaires de la fonction publique hospitalière faisait partie intégrante du « packaging à la charge de LPCR », dont la directrice, accompagnant activement la nouvelle organisation. C’est donc avec surprise que les parents d’enfants de la crèche ont reçu en cette fin d’année 2020 l’information du départ de la structure de cette dernière.
Pour la CGT du CPN, cela n’est en rien une surprise, depuis que la société (lucrative) à actions simplifiées « Les Petits Chaperons Rouges by Grandir » était pressentie, de simples recherches permettaient assez rapidement de nourrir certaines craintes. Babilou, le spécialiste de la délégation de service public et leader du « marché de la petite enfance » devant LPCR s’était même retiré du marché [ ???].
A chaque difficulté rencontrée que ce soit pour les nounous ou pour les parents, une seule coupable désignée par la délégation LPCR, la directrice, qui aura su saisir une opportunité pour quitter le navire sans faire de vagues.
Les situations problématiques se multiplient en ce début d’année en l’absence de représentant de la direction (intrusion de personnes étrangères, deux cas covid positifs à quelques jours d’intervalle, sans plus de précisions aux parents, …)
Après une première journée de mobilisation historique pour le personnel de la crèche (symboliquement sur une journée formative, sans accueil d’enfants), le 2 février 2021 ; la crèche du CPN ou ce qu’il en reste informe les parents d’horaires dégradés pour le groupe des petits, d’horaires tronqués pour le groupe des grands et enfin, la section inter-âges (groupe des encombrants horaires atypiques) sur la journée entière !!!
La Direction du CPN n’aura pas attendu la crise sanitaire liée à la covid 19 pour amorcer sa contribution au monde d’après car si les agents n’en sortent pas gagnants, le groupe LPCR, lui, est passé de la gestion de 8 000 à 30 000 berceaux en 3 ans pour le plus grand bonheur du banquier d’affaire (PDG), et de ses investisseurs (BPI France et eurazéo, société d’investissement aux 19 milliards d’actifs). Le tout financé par des fonds publics (sécurité sociale), largement dénoncés par l’inspection générale des affaires sociales et des finances (Igas-IGF) pour des estimations « d’un coût de revient par place de 15 992 €, le coût pour les finances publiques est compris entre 20 977 et 23 773 € ».
Faire sauter un fusible et le remplacer par un autre ne suffira pas à laver plus blanc la tache que constitue cette privatisation de la petite enfance !
Avec la CGT, exigeons le retour de notre crèche en gestion interne à l’hôpital !