Pass sanitaire Lettre ouverte de la CGT du CPN

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Cela entraine une interdiction possible d’accès aux consultations ou à une hospitalisation pour les patients en demande de soins.
C’est une entrave caractérisée au droit fondamental de pouvoir être soigné de l’article L1110 du code la santé publique :
« Le droit fondamental à la protection de la santé doit être mis en œuvre par tous moyens disponibles au bénéfice de toute personne. Les professionnels, les établissements et réseaux de santé, les organismes d'assurance maladie ou tous autres organismes participant à la prévention et aux soins, et les autorités sanitaires contribuent, avec les usagers, à développer la prévention, garantir l'égal accès de chaque personne aux soins nécessités par son état de santé et assurer la continuité des soins et la meilleure sécurité sanitaire possible. »

Nous sommes un établissement public de soin en psychiatrie qui accueille des patients souffrant de troubles mentaux .
Cette période de crise sanitaire accentue nécessairement des symptomatiques déjà complexes chez nos patients. Il est inhumain, éthiquement scandaleux et possiblement très dangereux de faire preuve de ce genre d’autoritarisme à l’égard de nos usagers et de ceux qui les soignent.
Nous alertons tout particulièrement sur les conditions d’accessibilité aux soins et des suivis dans les CMP avec notamment la dispensation des traitements par voie injectable.
L’accès aux soins à la maison des addictions qui prend en charge des patients qui sont déjà mis à la marge de la société pourrait-il être conditionné ?
De nombreux exemples pourraient malheureusement étayer notre argumentaire.


Avec le passe sanitaire, le président de la république a ouvert la boite de pandore qui renferme des concepts nauséabonds sur les restrictions de nos libertés. L’homme né libre et égaux en droit doit le rester.
La fracture que provoque cette loi sur le passe sanitaire risque d’être d’une ampleur inédite. Lui permettre de se réaliser sur nos établissements de santé est encore d’une toute autre dimension.

La CGT du CPN ne laissera pas faire, fidèle à ses principes de liberté de chaque individu, elle lutte et exige la une application adaptée de cette loi sur le CPN pour permettre aux patients de conserver le droit de se faire soigner.