Lors de ce CHSCT, 2 médecins, la cadre de proximité, ainsi que 5 professionnels du service étaient présents pour témoigner de leur vécu.
La CGT a dû répondre aux provocations du Directeur, qui s’est d’emblée offusqué de la présence de ces personnels qui se seraient, selon lui, auto-invités, en précisant qu’ils nous appartenaient de juger la pertinence ou non de la présence des invités en séance.
Le médecin en charge de l’unité a tenu à faire lecture d’un long communiqué au cours duquel étaient mis en lumière de manière précise et détaillée d’une part les difficultés de l’équipe liées à un sous effectif évident compte tenu de la lourdeur des prises en charge , d’autre part son inquiétude et celle des équipes liées au projet de réorganisation du PGN compte tenu des fermetures de lits et des moyens alloués à ce projet.
Les méthodes de management par la pression et la peur en vigueur dans ce pôle ont également été pointées du doigt.
Ce médecin déclare par conséquent se retirer du projet de réorganisation, dans lequel il avait pris part, par manque de moyen.
La Direction, particulièrement agacée, ne s’est pas montrée réceptive du tout mais déclare que les points évoqués seront revus en CME et en Directoire.
Pour la CGT, c’est inacceptable, car les difficultés évoquées lors de l’instance doivent bien évidemment être traitées en CHSCT quelles qu’elles soient.
La CGT salue l’engagement de ce praticien qui tente ici de lever une insupportable chape de plomb.
La Direction des Soins s’est contentée d’apporter des éléments statistiques sur les effectifs, les remplacements et sur le nombre de lits disponibles ou pas.
La CGT s’étonne des propos tenus par un médecin adjoint du chef de Pôle présent qui semblait quasiment découvrir la situation vieille de plusieurs mois mais qui nous informe toutefois qu’une réunion de synthèse sur la prise en charge difficile est prévue au début du mois de juin
Un débat entre les représentants des personnels, la Direction, le médecin du Travail, les médecins et cadres du service s’est mis en place sans qu’aucune solution n’émerge.
La CGT a notamment rappelé au Directeur son obligation légale de protéger la santé physique et psychique des salariés du CPN.
Devant l’inertie affichée par la Direction, les 3 organisations syndicales se sont retirées pour délibérer et ont unanimement validé une recommandation qui permet à l’équipe en souffrance de souffler un peu en transférant au plus vite le patient « difficile » et qui exige le renfort d’un soignant par poste en attendant
La Direction a finalement accepté de renforcer l’équipe d’un soignant de journée et invite les médecins à se pencher sur les conditions d’un transfert rapide du patient en question.
Pour la CGT, cette situation est symptomatique des difficultés que connaît notre établissement qui va de réorganisation en réorganisation pour lesquelles la politique est toujours la même : MOINS DE LITS ET MOINS DE PERSONNELS.
Une mobilisation générale est plus que nécessaire pour faire cesser la destruction de notre hôpital !
La CGT appelle l’ensemble des professionnels du CPN à se joindre à l’appel unitaire du 7 juin pour dire non à cette politique en se réunissant dans le hall de l’administration à partir de 8h30