CME du 22 février 2024 Le compte rendu de la CGT du CPN

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Présents pour les médecins : les docteurs Crivelli, Dobre, Masson, Maire-Gury, Saad St-Gilles, Fauvé, Body Lawson, Ligier, Laprevote, Dugny, Bass, Papuc, Herengt, Gaumard (interne DES) et Mai Nhu (interne DES)

Pour la Direction : Mme Ferry (affaires médicales), Mme Meunier (finances), M.Mangeonjean (direction des soins), Mme Roth (directrice générale)

M.Lombard pour la CSIRMT

Double intervention du Pr POUSSEL

Professeur en médecine du sport au CHRU de Nancy, président de la Commission Médicale de Groupement (GHT 7)

Point d’avancement sur le Projet Médico Soignant Partagé (PMSP)

Courant de 2023 à 2028, le taux d’avancement global est estimé à 31%.

Divisé en trois grands chapitres :

  • 26% d’avancement pour l’attractivité/fidélisation des personnels, avec comme grand axe de travail la notion « d’identité commune » voire de « marque GHT » avec l’objectif non dissimulé de créer une entité à part entière (objectif affiché dans le rapport de la cour des comptes). Organisation d’une journée annuelle (4 juin) cette année autour du sport (actualité olympique…)
  • 39% d’avancement pour l’accessibilité aux soins avec ici le projet d’uniformiser les logiciels métiers (« dx care »).
  • Enfin 27% sur le troisième et dernier volet axé sur les soins dédiés aux 3 âges de la vie. Priorité sur la pédiatrie sans oublier le « grand âge » et la création d’une fédération médicale inter hôpitaux (FMIH).

Dans toutes ces strates chronophages (dans un contexte de ressources médicales débordantes, on peut se permettre de multiplier les organes décisionnels…) le projet du SAS Psy vient rappeler au souvenir de la communauté l’existence de la psychiatrie. Intérêt certain pour ce projet d’être porté par le GHT et non les seuls (et modestes) établissement spécialisés (CPN/Ravenel) afin d’apporter un poids non négligeable auprès des organes de tutelles (ARS).

Télémédecine et téléexpertise

Développement des outils technologiques permettant une expertise médicale ponctuelle entre praticiens, utilisation de la plateforme Omnidoc sur le CHRU.

Inquiétude pour certains médecins (Maire Gury) notamment sur l’UMPS avec la perte de la relation confraternelle, l’outil pourrait effectivement permettre la fin des partenariats et donc des présences médicales CHRU sur l’UMPS (cardio, ORL…) limitant de fait les échanges plus larges qu’une « simple interprétation » d’ECG. La téléexpertise avait déjà été envisagée pour pallier au désert pédopsychiatrique du territoire vosgien (Body Lawson). Pour la CGT, si l’outil peut dans des cas très ponctuels permettre une réactivité pour améliorer les soins des usagers, il apparait fort probable que le déploiement de ces nouvelles technologies serve de substitution aux consultations physiques et colmate ainsi les tensions sur les métiers du soin.

De plus, l’avenant 9 du décret du 1er avril 2022 permet 4 « télé actes » par patient pour un praticien par an, notamment dans la tarification à l’acte… (mais échappant à la psychiatrie !!!) Seul intérêt économique pour les établissements psychiatriques donc augmenter la file active et donc la dotation populationnelle à N+1.

Lien avec le guichet de téléconsultation en cours de configuration sur la CPN (DR Herengt DIM).

Projet unité sanitaire de transition (Dr Masson)

Présentation du « même » projet que la résidence de transition (ex-Bonvol) mais cette fois en conservant le financement sanitaire. Sorte de SSR psychiatrique, en hospitalisation complète avec un psychiatre coordinateur (1/2 ETP/semaine). Pas d’entrée directe, orientation obligatoire via « commission » et engagement du psychiatre orientant à rester référent et assurer le «SAV » (séjour en unité d’entrée si symptômes aigus). L’unité reste au sein du PGN (département réhabilitation) et donc avec ses lignes d’astreintes mais il pourrait accueillir des patients de tout secteur. La structure sera donc ouverte mais pouvant accueillir exceptionnellement des soins sous contrainte.

AVIS favorable à l’unanimité

Partenariats et conventions public/privé

Présentation de la convention entre le CAC/SPUL de l’hôpital de bel air de Thionville et la clinique Sainte Marguerite de Novéant, volonté de dupliquer (tout simplement) la même convention entre CPN et Novéant.

De même manière, un rapprochement s’opère entre la clinique des boucles de la Moselle (CLINEA) et le CPN. Pour rappel, cette clinique privée lucrative dispose de 84 lits d’HC et 20 d’HJ. Si la rencontre entre les médecins a pu donner l’impression d’une ambiance collaborative, l’orientation de chaque établissement parait bien différente. La volonté d’accueillir des soins complexes (décompensation psychotiques, comorbidité addicto, traits psychopathiques…) n’apparait pas pour CLINEA comme une priorité… de même qu’assurer des astreintes médicales… (unité sous contrainte de 8 lits avec seulement 5 d’ouverts…)

Pour la CGT, le service public doit pouvoir prendre en charge chaque individu sans avoir à « quémander » l’aide d’actionnaires. De même que nous n’avons pas besoin de leur service, nous n’avons pas vocation à remplir leurs caisses en transférant des patients « stabilisés » ne nécessitant plus forcément une hospitalisation !

Intégration de l’association « Ensemble » à l’OHS

Simple fusion/acquisition (en mode Sanofi ou LVMH) ne modifiant ni la structuration ni les orientations de l’association. Le CPN maintient le versement annuel de 153 000 euros mais sera vigilant au « service rendu » … 

Dématérialisation bulletin paie et enveloppe de pôles

2 000 liens envoyés et 1 200 profils créés à ce jour. Coffre-fort numérique (cloud) à venir de 10Go par profil avec possibilité d’intégrer fichiers persos, bulletin paie scannés…

Pour les enveloppes de pôle, il a fallu attendre juin 2023 pour connaitre les indicateurs de chaque pôle permettant le calcul de chaque enveloppe pour l’année précédente. Pour cette première année, grosses difficultés rencontrées pour les possibilités de dépenses principalement liées au manque de préparation et d’informations.  Seule consigne, les dépenses devaient être en lien avec la Qualité de Vie au Travail (QVT)

Les premières demandes des équipes étaient très pratiques et concrètes : équipement informatique, mobilier, fauteuil, rénovation de locaux…  en somme, tout ce qui devrait mais ne pouvait entrer dans les budgets équipement /travaux.  Consigne a donc été donnée de trouver autre chose… c’est là que sont apparues les « demandes exotiques » (Mme Meunier) à savoir bons d’achats, restaurants, activités, fauteuils massant, appareil à raclette et autres plus traditionnelles cafetières…. Pour une grande majorité donc, la QVT passe par une amélioration des conditions de travail et non par la mise à disposition de gadgets aveuglants sensés faire oublier la dure réalité du terrain.

68% des demandes auraient abouti… pour le reste et les prochaines enveloppes on attend les notes de cadrage et une définition stabilisée de la QVT au niveau institutionnel.