CME du 23 juin 2016 Compte rendu de la CGT du CPN

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La CME repasse au vote le projet de l’hôpital intensif du PGN
Afin de convaincre la CME de passer à un vote positif, le Professeur Schwan assisté du Dr Halling , démontre par une parabole écologique le bien fondé de ces nouvelles thérapies :
« Lutter contre la pluie, cela ne sert à rien car de toute façon il pleut »
Le Dr Bourgognon formera gratuitement l’équipe de soins en 48 heures les soignants pour appliquer les nouvelles techniques de soins.
Concernant l’inquiétude sur les sorties prématurées, qui pourraient emboliser les autres services de soins, le chef de pôle du Grand NANCY minimise cet impact prévisible sur la baisse des prises en charge en intra qui offrirait des lits pour prendre  en charge les patients.
Le Dr Paréja s’interroge sur un effet pervers de ce genre de structure : cela va-t-il attirer de nouveaux patients, soit une sorte de nouvelle clientèle ? Il insiste sur le fait que ce projet est un bon projet mais qu’il manque indéniablement de plan d’ensemble et qu’il reste opaque.
Le professeur pense que le bon fonctionnement de ce projet dépendra directement des performances des CMP, table sur l’ouverture du prochain grand CMP de Vandoeuvre .Le Directeur insiste sur le fait que chaque chef de Pôle doit gérer le flux de ses hospitalisation.
Concernant le volet  financier, les 466 000 euros de surcoût initiaux s’effacent comme par magie après 2 mois, grâce à la baisse de capacité du Prisme. En effet, le Prisme réduit à 10 lits avant qu’il soit fermé définitivement, permet de compenser les frais de mise en route et de fonctionnement de l’hôpital intensif.
 
Concernant les patients d’Arc en Ciel, c’est à la Réhab de les prendre en charge ainsi qu’aux structures médico-sociales, la transformation éclair de Delta suffirait également à offrir une continuité dans les soins.
La CGT pose la question suivante : comment de tels financements sont possibles alors que dans les services, il est complexe voire impossible d’avoir juste du sopalin ?
Le Professeur explique alors que son pôle sait bien gérer son budget et ainsi peut se permettre de telles dépenses .Il insiste aussi sur le fait qu’il gère un bassin de population important et qu’il est normal alors d’avoir le budget le plus important de cet hôpital « quand on est riche, on peut faire des dépenses ! »
Le Dr Paréja en souligne alors les avantages. En conclusion les riches gagnent les pauvres perdent.
A l’issu de cette présentation, le vote à bulletin secret demandé par un médecin du G06 qui se dit stupéfait de l’ambiance peu sereine de cette CME, donnera raison à ce projet, seuls 3 votes seront négatifs.
Le Pr Schwan visiblement satisfait d’avoir mis aux normes son « nouveau jouet » quitte la séance, suivi de sa confrère le Dr Halling
 
Point sur l’activité du DIM
En ressort que plus on côte de soins, plus on justifie nos ressources. Sous entendu que si on ne le fait pas, on va prendre des pénalités.
 Comme d’habitude il faut céder aux chantages des tutelles et être bien sage pour accompagner le projet de la T2A qui s’annonce petit à petit.
L’assemblée délibérative semble peu inquiète par rapport à ces perspectives et souligne l’excellent travail du DIM
 
Convention constitutive du GHT :
Le Dr Pichené explique avec émotion la rapidité avec laquelle l’ARS a constitué le GHT. Cependant et grâce à son travail, assisté du Directeur du CPN, ils ont réussi à y inscrire la psychiatrie et surtout le CPN et Ravenel !
C’est non sans une certaine fierté qu’ils ont réussi en urgence à faire en sorte que cette dimension des soins soit intégrée au GHT.
Le Dr Pichené espère que les décisions de l’ARS sont bonnes et que la loi Santé ne se soit pas trompée, en gros nous verrons bien après …
L’assemblée est appelée à voter : prise d’une certaine sidération, la CME vote pour la constitution de ce GHT.
Sur l’établissement support (le CHU de NANCY), ils sont plus mitigés :
8 abstentions et 3 contre.
La révolte gronde …. !
 
Pour la CGT, cette CME est le reflet d’une certaine résignation ambiante et générale que l’on peut constater et déplorer. La manipulation des grands décideurs seuls bénéficiaires de leur projets égoïstes est telle que les délibérants semblent empreints d’une certaine sidération et incapables d’émettre et de soutenir une opposition constructive.
Il est fortement probable qu’au constat d’échec possible et prévisible de ces projets tant sur la région que localement sur notre hôpital, les grands fossoyeurs du service public sont déjà missionnés pour aller étendre leur pouvoir à d’autres structures de soins (y compris privées)