
Présents pour les médecins : Mme Dobre, Mme Saad saint Gilles, Mme Maire Gury, M Masson, Mme Nouchi, M Fauve, M Laprevote, M Body Lawson, Mme Bass, Mme Crivelli, M Laruelle, Mme Lamourette, M Kabuth, Mme Dugny, Mme Lozere et M Habay pour les internes. Pour l’ARS Dr Alluin.
Pour la Direction : Mme Weber, M Mangeonjean, Mme Roth, M Yadjel, Mme L’huillier
Représentant de la CSIRMT : absent et pour le CSE : Stéphan Jacquot
Projet de thèse « troubles du langage dans le spectre de la psychose : étude TDLRIPSY » (Pr Laprevote et Mme Pajaud, orthophoniste)
« Doctorat pour une orthophoniste permis par l’établissement et son rayonnement universitaire » (Pr Laprevote).
Absence de prise en charge orthophoniste en France pour les troubles du langage dans le spectre et / ou le risque de psychose. En lien avec le CLIP de Nancy, 40 patients doivent intégrer l’étude ainsi que 20 déjà diagnostiqués.
Objectif : observer et acquérir une meilleure connaissance des troubles du langage dans la psychose afin d’améliorer les prises en soins.
Point d’étape mise en place de la neuromodulation (Dr Husson)
En 2022, l’HAS a refusé de reconnaitre l’utilité des thérapies rTMS mais un consensus scientifique existe au niveau international, c’est pourquoi il avait été inscrit dans le projet médico soignant comme projet innovant et alternative (connue et reconnue) aux traitements traditionnels chimiques et / ou ECT (électro-convulsivothérapie) plus invasifs.
Le principe est simple : générer un champ électromagnétique et stimuler ou inhiber certaines parties du cerveau.
Depuis 2008, les Etats-Unis reconnaissent l’utilité et utilisent ce dispositif, rejoints depuis par le Canada, Israël, Nouvelle-Zélande, Japon, Allemagne, Suisse…
Indications thérapeutiques : dépression modérée à grave avec chimiorésistance, hallucinations auditives et acoustico-verbales (symptômes psychotiques, mais n’agit pas sur la psychose), fibromyalgies, douleurs neuropathiques, post AVC type acouphènes…
Peu d’effet secondaire (épilepsie mais rare) et peu de contre-indication (corps étranger).
Facilité d’exécution : IDE pour la quasi-totalité du processus, la présence d’un médecin à proximité est recommandée (risque d’épilepsie). Entre 2 et 6 semaines de traitements (de 15 à 30 sessions)
Besoins : un local avec deux salles adjacentes séparées de manière optimale par une baie vitrée, appareil, bobine, logiciel neuro-navigation, EEG (120-150 000 euros), personnel : 1 PH (dans l’idéal une équipe de plusieurs praticiens, nécessité d’un seul présent), 2 IDE (formation 2 jours, 800 euros), une secrétaire, un cadre et +/- neuro psycho.
Financement : discussion avec ARS, convention CHRU… Facturation : divers stratagèmes mais principalement par des actes à visée diagnostique donc non répétitif et ne couvrant pas les coûts de la totalité des séances. Orientation vers un service HJ et consultation (activité sportives, diététique, neuro psycho, psychoéducation…) sur les conseils du représentant ARS et Mme Lozere, interne sur les hôpitaux de Strasbourg (ce semestre sur le CPN).
Intérêt certain (mais complexe à mettre en œuvre) de jumeler cette offre à l’ECT du fait de la nécessité de l’anesthésie… Bref, depuis plus de 4 ans et malgré le départ du premier PH porteur (Dr Gross), las de tous ces atermoiements et cette inaction, le service de neuromodulation n’est pas près d’accueillir son premier patient. A l’instar du Dr Laruelle qui attend son hôpital de jour depuis plus de 10 ans malgré les nomenclatures existantes et l’aspect bien moins innovant du projet.
Hôpital lieu sans tabac (Dr Valata)
Présentation par Mme Valata, Dr en santé publique (pas médecin) sur le département d’addictologie.
En France, dans la population générale, 32% des adultes sont fumeurs. Le tabac est la première cause nationale de décès évitables (75 000), loin devant l’alcool (41 000).
Dans le microcosme psychiatrique, 36 % des soignants se déclarent fumeurs et 63% chez les patients !!! Pourtant, les interactions tabac / psychotropes (notamment antipsychotiques) sont connues et documentées depuis pas mal de temps (la Suisse est légèrement en avance sur ce sujet), nécessitant des posologies majorées et donc une augmentation des effets indésirables.
De plus, une étude nationale a (dé)montré que voir un soignant en blouse blanche fumer avait certains impacts psychologiques sur la qualité de l’établissement et donc de la prise en soins : hygiène, professionnalisme, doute de l’impact sur la santé du tabagisme…
Poursuite donc de la course aux médailles avec des campagnes antitabac et l’interdiction de fumer dans le centre qui va se généraliser… tabagisme uniquement toléré dans les zones dédiées et abritées.
Bilan médico-soignant
La CGT informe ou rappelle à la communauté médicale que l’ensemble des organisations syndicales ne partagent pas le diagnostic plus qu’optimiste de la Direction quant à la satisfaction et au taux d’avancement de ce projet (2021/2025). Dès le départ, la CGT redoutait que ce document ne reste qu’une vaine promesse répondant aux obligations règlementaires. Enfin, seule la CGT (alors première organisation du personnel) n’avait pas validé un document aussi inutile que manquant d’ambition !