intégration du G06 sur le CPN
Comme chacun le sait aujourd’hui, sous la pression de l’Agence Régionale de Santé, le secteur de psychiatrie du G06 (dit du Toulois) sera désormais intégré au CPN à compter du 1er avril 2015. Il comprend entre autres : l’hospitalisation, le CMP Adultes de Toul et l’USP du Centre de Détention de Toul.
Ce transfert engendre un déménagement des services d’hospitalisation en psychiatrie du CHU (Bâtiment Canton) vers les anciens locaux de l’Unité 4 et de l’Unité 3 étage (bureaux)
Au passage, la note est salée puisqu’environ 1 million d’euros aura été dépensé par le CPN pour réaliser des travaux d’aménagement !
On peut noter également une réduction capacitaire du G06 qui passera de 44 lits actuels à 30 et par conséquent une remise à niveau des effectifs.
Dans cette affaire, on retiendra surtout que la Direction travaille dans le plus grand secret puisqu’en dépit de nos sollicitations, elle nous annonce que ce point ne sera débattu qu’au CTE du 31 mars !!!! Donc, quand tout sera fait (circulez, y a rien à voir !)
Après réflexion sur l’absurdité de la chose, il nous est finalement accordé une réunion de travail sur la première quinzaine de mars pour échanger sur les conditions de travail de nos futurs collègues, sur l’accueil des patients, …
Pourtant, la CGT pose de nombreuses questions méritant des réponses rapides :
- sort des agents en surnombre après la période de mise à disposition de 6 mois : mobilité plus ou moins forcée sur les autres services du CPN, …?
- temps d’adaptation des agents aux nouveaux protocoles, aux logiciels différents de ceux utilisés au CHU, … ?
- répercussions sur leur carrière et avancement, les congés et RTT, … ?
- problématique des ECT puisque jusqu’alors, le G06 réalise environ 2 ECT par semaine en étant sur le site du CHU : quid pour demain (temps de transfert, déstabilisation des patients, temps d’observation nécessaire après l’intervention, …) ?
- impact du coût des travaux dont le CPN fait « l’avance » : remboursement par l’A.R.S, décalage d’autres opérations ou travaux prévus cette année au CPN, … ?
- pérennisation des moyens budgétaires alloués antérieurement au CHU pour leur activité psy et évitant ainsi toute suppression de poste à l’avenir ?
Inquiétant à l’aube de la réintégration du G07 (secteur de psychiatrie de St Nicolas) …
visite des experts visiteurs du 2 au 6 février 2015
Dans le cadre de l’accréditation, des experts visiteurs mandatés par la Haute Autorité de Santé se sont déplacés dans les services début février pour réaliser des audits et investiguer selon la méthode dite « du patient traceur »
Le rapport provisoire communiqué par la Direction est très éloquent :
- pas de bilan somatique dans les 24 h d’hospitalisation en SDRE,
- unités de soins fermées avec patients en soins libres,
- problème avec la gestion documentaire,
- manque de lien et de travail avec les agents pour partager une réelle culture qualité et gestion des risques, absence de formation et de concertation avec les professionnels,
- pas de cafétéria et insuffisance de lieux de loisirs pour les patients,
- pas de formalisation ni d’actions correctrices apportées, ….
- mieux maîtriser l’organisation, les process, …,
- plus de méthodologie (fiches actions, réunions, …),
- élaboration de tableaux de bord et d’indicateurs, …
En attendant, il est satisfaisant de voir que les syndicats et les agents ne sont pas à côté de la plaque lorsqu’ils interpellent la Direction pour demander de redonner du sens au travail, de recréer du lien, …
Pour autant, nous rejetons la méthodologie proposée par la Direction qui va éloigner encore plus les soignants des patients en les cantonnant à saisir sur leurs ordinateurs encore plus d’informations pour alimenter tableaux de bord et autres indicateurs !
avenir de l’Institut de Formation des Cadres de Santé de LAXOU
Le Conseil Régional a annoncé prochainement la fermeture de certains instituts de formation : IFSI de Brabois, IFCS de Brabois et du CPN, …
Les 3 organisations syndicales demandent au Directeur de réaffirmer au Conseil Régional notre volonté de voir maintenu sur le site du CPN un IFCS régional.
La CGT réaffirme que de manière globale, il en va de la responsabilité des chefs d’établissement sur l’avenir et le dimensionnement des instituts de formation.
En effet, à force d’accepter les fermetures de services, les restructurations et le manque d’effectifs, comment pourrait-il y avoir maintien du nombre de promotions et du numerus clausus actuels tant dans les IFSI que dans les IFCS ?
Une rencontre étant prévue le 16 mars 2015 entre la Direction du CPN et le Conseil Régional, la CGT redemande au Directeur de nous communiquer son avis sur notre proposition intersyndicale.
Réponse laconique : « je n’ai pas de réponse à vous donner ! Point suivant ! »
Mutualisation des services supports entre le CPN et le CH de St Nicolas de Port
La CGT dénonce le projet de fusion amorcée entre les services logistiques et administratifs de nos 2 établissements.
Après le service de formation, les services informatiques, l’environnement et les cuisines, c’est maintenant au tour des services économiques de faire l’objet d’un regroupement.
A chaque fois, ce sont des postes qui disparaissent mais du travail en plus pour les agents. Ainsi, certains postes ne sont même plus proposés ni à la mutation ni aux concours.
Même si la Direction se défend de partir sur l’idée d’une réelle fusion (à l’image de ce qui se pratique dans le privé), la réalité est bien dans les faits de supprimer certains doublons et d’optimiser à terme la masse salariale en ne remplaçant pas certains départs en retraite. La Direction se réfugie derrière l’idée « noble » de ne pas laisser St Nicolas de Port au bord du gué … ! A chacun d’apprécier.
Crèche
Après avoir appris la réalisation de travaux au 1er étage de la Crèche pour un montant de 230 000 €, la CGT a souhaité obtenir des engagements de la part de la Direction :
- une pérennisation de la structure et son ancrage comme élément d’attractivité et de politique sociale du CPN,
- une garantie que les tarifs ne seront pas augmentés pour atténuer le coût des travaux,
- un projet de service clairement identifié (moyens, horaires d’ouverture, travaux et équipements nécessaires pour fonctionner correctement)
Balance au 31/12, planning, planification des congés d’été
La CGT demande depuis plusieurs semaines à la Direction des comptes à ce sujet.
Au vu du document remis sur table à la dernière minute, la CGT a refusé d’en discuter !
Comment en effet prendre au sérieux un document qui nous explique qu’en moyenne, les balances des agents tournent autour de 8 h ? Vous y reconnaissez-vous ?
COPIL violence
Suite à la demande des organisations syndicales, un groupe violence s’est réuni à 5 reprises et présentait ses conclusions :
- écrire un protocole précisant les rôles de chacun,
- grilles d’évaluation clinique des symptômes pouvant mener à l’agressivité,
- mise en chambre fermée (« chambre tiède ») des patients hospitalisés sous contrainte pendant 48 à 72 h pour observation,
- reprise en équipe et présence plus importante du médecin,
- développement des formations notamment OMEGA,
- achat de vêtements (type surveillants pénitentiaires) et de boucliers (voir avec l’UMD) pour les équipiers de Sécurité,
- augmenter les effectifs de l’Unité A et du service Sécurité, ….
Comment accepter cet enfermement de patients pendant plusieurs jours dès leur arrivée dans le service ? Comment comprendre la part croissante prise par le service Sécurité au détriment du travail soignant ?
L’idée n’est pas de dénigrer le travail réalisé par nos collègues de la Sécurité mais bien de resituer le rôle des soignants et la nécessité de renforcer les effectifs.
C’est avec du contenant, des activités au sein des services, une réelle prise en charge avec le temps nécessaire pour chacun que l’on pourra combattre la violence au sein de nos unités.
Loin de vouloir noircir le tableau, vos représentants CGT souhaitent avant tout vous ouvrir les yeux, si besoin était, sur la façon dont votre travail est perçu dans les bureaux et sur l’urgence de mobiliser toutes nos forces pour changer cette politique destructrice !
« Ce qui manque à l’ouvrier, c’est la science de son malheur ; c’est de connaître les causes de sa servitude ; c’est de pouvoir discerner contre qui doivent être dirigés ses coups » (Fernand PELLOUTIER – 1898)
Tous ensemble, nous pouvons provoquer le changement !