Les médiateurs en santé mentale sont d’anciens patients stabilisés recrutés à BAC + 2 ayant reçu une formation de 8 semaines et destinés à intégrer les équipes de soins dans le but d’accompagner, soutenir et orienter les usagers des services de santé mentale.
3 régions ont donc été chargées de l’expérimentation en recrutant 30 médiateurs pour plus d’1,5 million d’euros par an.
Est-ce vraiment la solution aux problèmes que rencontre la psychiatrie ?
La CGT ne le pense pas et rappelle au gouvernement sa responsabilité sur :
– les fermetures de lits,
– le manque de médecins psychiatres dans les services de soins,
– le manque de personnels paramédicaux,
– les budgets contraints,
– ….
La CGT considère que la mise en place de médiateurs revient à désavouer le délicat travail de l’équipe soignante dans sa démarche de mise en confiance et d’adhésion aux soins par le soigné.
En outre, c’est aussi faire croire au patient que le médiateur, semblable à lui de par son expérience, sera le seul à même de le comprendre.
C’est une vision de la psychiatrie qui questionne.
Pour toutes ces raisons, la CGT et les autres organisations syndicales ont demandé au gouvernement de mettre fin à cette expérimentation et d’ouvrir rapidement un débat autour de la place des malades mentaux dans la société.
Aujourd’hui, sous la pression, le gouvernement a fat savoir qu’il suspendait l’expérimentation mais que la formation des 30 médiateurs recrutés devaient continuer dans l’attente de la programmation de réunions de travail avec les syndicats.
Restons vigilants.
