La prime d'engagement incite les jeunes médecins à rester à l'hôpital au moins 3 ans pour les postes les moins prisés. Ils pourront donc toucher entre 10 000 et 30 000 euros suivant les besoins identifiés.
Ceci peut interpeller et nous renvoyer vers des cas concrets sur le CPN où malgré les salaires avoisinant les 6 000 euros mensuels pour des médecins sortant d'internat, des chefferies de service leur sont confiées.
Cela va vite être le jackpot mais est-ce que dépenser autant sera le remède au manque d’attractivité médicale ?
La CGT en doute fortement.
Donner des primes, ce n’est pas suffisant si on n’agit pas aussi sur les conditions d’exercice, sur le renforcement des moyens humains au niveau des équipes paramédicales et sur le management de nos hôpitaux !
Par contre, les politiques ne s’interrogent pas sur le fait qu'un aide soignant qui réussit ses études promotionnelles à l’IFSI soit obligé de rester 5 ans dans l'établissement qui le finance. Ha non pardon, lui, il n'a pas de prime et est souvent déçu par la faible reconnaissance de son ancienneté aide-soignante au moment du passage d’échelon dans la grille infirmière.
La prime d'exercice territorial varie de 250 à 1000 € bruts mensuels, pour effectuer son exercice professionnel à plus de 20 km de son site principal. Par exemple à l’occasion des déplacements sur les hôpitaux du GHT.
Cela ressemble à la prime existante pour les directeurs d’établissements mais en mieux rémunérée.
Et pour les paramédicaux, quelle évolution salariale ?
Au niveau national, rien n’est prévu sauf évidemment le fameux PPCR … !
Vous la sentez bien l’augmentation salariale, non ?
Mais depuis un certain temps, dans de nombreux projets internes, on parle de "case manager". Pour résumer, cela va consister à prendre des responsabilités importantes à nos chers médecins : décisions d'hospitalisation ou non, de mise en place ou de modification de traitement ou non.
Par contre là, ceci va être autant valorisé qu'un DU, un Master, c'est à dire ZERO !
Aucune prime ou revalorisation salariale de prévue, même pas une augmentation de la note, avancement de grade ou quelque autre profit.
Nous petits soignants, nous avons la vocation de travailler pour la gloire.
Et le comble, chers camarades, c'est que ces postes de case-manager « gratuits » trouveront quand même preneurs… !
Mais surtout, chut ! Il ne faut pas faire de politique quand on est un syndicat !