Unité B La CGT dépose un droit d’alerte

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Le 29 juin 2016, l’Unité B déjà en sureffectif patients (22 au lieu de 21) s’est vue ordonnée par la Direction d’ouvrir 2 lits supplémentaires portant ainsi le nombre de patients accueillis à 24.
Outre le fait que l’ouverture de ces lits supplémentaires (prévus initialement en cas de Plan Blanc) pose question sur la forme, la justification donnée aux agents ne rassure personne à l’aube des congés d’été :
« Les 2 lits ajoutés l’ont été sur décision de la Direction après évaluation de la situation de l’occupation des lits sur l’établissement, des perspectives de sortie, des passages à l’UAUP et de l’absence de lits disponibles sur les établissements voisins »
 
Même si nous vous accordons la sagesse d’avoir renforcé provisoirement les effectifs à l’Unité B, cette situation de tension n’est malheureusement pas le fruit de « pics isolés » comme vous vous plaisez à les qualifier devant les représentants des personnels.
Le manque de lits dans notre établissement est un problème récurrent qui frappe trop souvent les unités de l’intra et plus particulièrement le Pôle du Grand NANCY.
Rien que sur la base des événements indésirables remontés par les agents en 2015, l’Unité B était 27 fois en surnuméraire patients et au moins 2 fois en dessous des effectifs minimum de grève ! Sur 2016, nous sommes pour l’instant à 11 fois en surnuméraire patients !
Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger avec vous sur ce point et convenu qu’une augmentation de la capacité d’accueil notamment pour des hospitalisations de courte durée (24 à 72 h) devait être étudiée sérieusement.
 
Les personnels nous font savoir qu’ils sont épuisés de travailler dans ces conditions et la criticité est telle qu’elle s’est traduite de leur part par un signalement ENNOV EI-2016-0563 qualifiant ce risque comme une priorité.
 
Toutes les conditions sont malheureusement réunies pour la survenue d’un risque grave pour la santé physique et mentale des travailleurs.
Aussi, nous vous demandons d’intégrer ce courrier dans le registre ad hoc prévu à l’article L4132-2 du Code du Travail et de prendre rapidement les dispositions nécessaires pour remédier à ce danger.
 
A court terme, nous vous demandons :

  • un renforcement des effectifs pendant toute la durée de ce surnuméraire patient avec consigne stricte donnée au BPEAS de ne pas démunir l’Unité pour renforcer ailleurs,
  • un engagement de la Direction à ce que cette situation n’engendre pas d’annulation de repos ou de congés planifiés de longue date,
  • un recours à de l’intérim ou aux contractuels en cas de besoin pour préserver les agents titulaires
A moyen terme, nous vous demandons de faire le nécessaire, au besoin en sollicitant l’ARS, pour qu’une unité d’hospitalisation de courte durée dotée de lits et de moyens en personnels adéquats puisse s’ouvrir afin d’absorber une partie de ces surnuméraires qui frappent notre hôpital trop régulièrement.
 
Nous nous tenons bien évidemment à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et vous prions d’agréer, Monsieur le Président, nos salutations respectueuses.
 
Les représentants du personnel au CHSCT :
 
Emmanuel FLACHAT –  Sylvain BELUCHE – Amélie DRIGET
 
Copie : agents de l’Unité B – Inspection du Travail – FO – CFDT – Médecin du Travail – Psychologue du Travail